compagnon (renaud)_ les temps d'avant


1922…

La saga des "Compagnon"

le rideau tombe sur la graineterie centenaire

 

 

L’Indépendant: 13 de diciembre 2022

 

Michel Ravet

  

Il y cent ans… En 1922, l’année où Léon Compagnon ouvre une graineterie dans le Kursaal, un ancien cabaret dansant de la place Saint-Jean à Louhans. Une entreprise familiale qui, aujourd’hui, fête donc son centenaire. Cette saga, Jean François Compagnon, le petit-fils, la résume… Avant que la graineterie ne ferme définitivement ce 15 décembre !

 

Léon Compagnon était observateur. Au début de ce vingtième siècle, dans un pays qui se reconstruisait au sortir de la Première guerre mondiale et de toutes les affres qu’elle avait générées, il avait eu l’idée d’ouvrir un commerce… Et pas n’importe lequel : il voulait se spécialiser dans les légumes secs.

 

A l’époque, les paysans bressans se retrouvaient sur le marché de Louhans. Outre le gros bétail, chacun y vendait aussi ses volailles, ses œufs, son beurre ou ses légumes… Tous les lundis, Léon Compagnon se rendait en salle de la Grenette, au bout de la rue éponyme. C’est là que les "petits paysans bressans" venaient vendre leurs productions. Et c’est là aussi que Léon a sans doute eu l’idée de se spécialiser dans le commerce de haricots secs qui à l’époque tenaient une grande place dans l’alimentation d’une France qui avait souffert de la faim quelques années plus tôt…

 

Jean-François Compagnon, son petit fils, évoque aujourd’hui cette histoire de famille, non sans une certaine émotion. Il sait d’où il vient. Et pourquoi il a choisi de perpétuer cette activité… Son grand-père connaissait les producteurs. Il allait les voir dans les fermes ou les retrouvaient sur la marché de la salle de la Grenette.

  

Là, tout se marchandait. Il achetait ses haricots secs, et les stockait dans ses locaux de la place Saint-Jean. Il les séchait - pour éviter les attaques de charançons - avant de les conditionner, du sachet de 500 grammes au sac de 50 kilos. Puis de les livrer à une clientèle d’épiciers, de restaurateurs et de cantines scolaires. Georges, le fils de Léon, a pris la relève. Et Jean-François, le petit-fils, quelques années plus tard.

 

 "Les modes de consommation avaient évolué, explique ce dernier, et le commerce a du s’adapter dans les années 1970 avec la disparition progressive des épiceries. Georges, mon père, s’est alors tourné vers la vente et la livraison d’aliments pour le bétail auprès de dépositaires sous la marque Philicot. Il a aussi lancé la fabrication et la commercialisation d’aliments pour pigeons."

 

L’activité s’adapte la demande

 

Puis à l’arrivée de Jean-François, au début des années 1980, c’est un nouveau virage qui est pris. La graineterie devient distributeur exclusif de Vilmorin, la marque de graines à la belle notoriété. Elle développe aussi la vente de plans et autres produits de jardinage.

 

Avec une équipe de cinq personnes, l’activité s’est développée, au fil des années, en gros ou demi-gros. Les grains sont achetés, conditionnés et revendus à des enseignes agricoles de la région. Mais également à une clientèle de particuliers en quête de céréales, des déchets de biscottes et d’autres mélanges et coquilles pour l’oisellerie. Là les conditionnements sont moindres et plus adaptés à la demande de cette clientèle de particuliers…

 

Le rideau tombe…

 

45 ans plus tard, c’en est fini de cette entreprise familiale. L’heure de la retraite a sonné pour Jean-François Compagnon. Il a choisi de rester au magasin, aux côtés de son épouse Isabelle. Jusqu’à ce que l’heure de la retraite sonne également pour Joël Larose, leur dernier employé.

 

C’est le cas depuis le 1er décembre… Le magasin reste ouvert jusqu’au 15 décembre pour liquider les derniers stocks. Puis le rideau tombera sur la graineterie. Mais pas sur la saga des Compagnon puisque les locaux de la place Saint-Jean seront vidés, rénovés et repris par Quentin, le représentant de la dernière génération, lequel installera une activité qui n’a rien à voir avec la graineterie !

 

Un nouveau bail, une nouvelle histoire à écrire…


2023 07

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cae la cortina sobre la centenaria tienda de granos

 

 

 

  

 

 

Hace cien años… En 1922, año en el cual Léon Compagnon abre una tienda de granos en el Kursaal,  antiguo cabaret bailable de la Place Saint-Jean en Louhans. Una empresa familiar que, hoy en día, celebra por lo tanto su centenario. Esta saga Jean-François Compagnon, el nieto, la resume… Antes de que la tienda cierre definitivamente, este próximo 15 de diciembre!

 

Léon Compagnon era observador. A principios de este siglo XX, en un país que se iba reconstruyendo al salir de la Primera guerra mundial y de todas las ansías que había generado, había tenido la idea de abrir un comercio… y no cualquier comercio: él quería especializarse en legumbres secas.

 

En la época, los campesinos de la Bresse se reunían en el mercado de Louhans. Además del ganado mayor, cada uno vendía también sus aves, sus huevos, su mantequilla o sus hortalizas… Cada Lunes, Léon Compagnon acudía a la sala de la Grenette, en la calle epónima. Es ahí donde los pequeños campesinos de la Bresse llegaban a vender sus productos. Y es aquí también donde Léon tuvo sin duda la idea de especializarse en el comercio de los porotos secos que en la época ocupaban un importante lugar en la alimentación de una Francia que había sufrido de hambre algunos años antes…

 

Jean-François Compagnon, su nieto, evoca hoy en día esta historia familiar, no sin cierta emoción. Sabe de donde viene. Y por qué escogió perpetuar esta actividad… Su abuelo conocía a los productores. Les visitaba en las granjas o les encontraba en el mercado de la sala de la Grenette.

 

Allá, todo se regateaba. Compraba porotos secos, y los almacenaba en sus locales de la plaza Saint-Jean. Los secaba - para evitar los ataques de los gorgojos - antes de acondicionarlos, en bolsas de 500 gramos y hasta sacos de 50 kilos. Luego entregarlos a una clientela de tiendas de abarrotes, de restauradores y de cantinas escolares. Georges, el hijo de Léon, reemplazo a este último. Y Jean-François, el nieto, algunos años más tarde.

  

"Los modos de consumo habían evolucionado, explica este último, y el comercio tuvo que adaptarse en los años 1970, con la desaparición progresiva de las tiendas de abarrotes.

 Georges, mi padre, se dedicó a la venta y a la entrega de alimentos para el ganado a depositarios bajo la marca Philicot. Inició también la fabricación y la comercialización de alimentos para palomas." 

 

La actividad se adapta a la demanda

 

Y a la llegada de Jean-François, al principio de los años 80, es una nueva orientación que es adoptada. La tienda de granos llega a ser distribuidora exclusiva de Vilmorin, marca de granos de bella notoriedad. Esta desarrolla también la venta de plantones y otros productos para el jardín.

 

Con un equipo de cinco personas, la actividad se desarrolló, con el transcurso de los años, al por mayor o semi por mayor. Los granos son comprados, acondicionados y vueltos a vender a tiendas agrícolas de la región. Y también a una clientela privada que buscaba cereales, desechos de biscochos y otras mezclas y cáscaras para la pajarería. En este caso los acondicionamientos son menores y mejor adaptados a esta clientela de particulares…

 

Cae la cortina…

 

45 años más tarde, se termina con esta empresa familiar. La hora de jubilarse llegó para Jean-François Compagnon. Escogió quedarse en el la tienda al lado de su esposa Isabelle. Hasta que la hora de la jubilación llegara también para Joël Larose, su último empleado.

 

Es el caso desde el 1ero de diciembre. La tienda queda abierta hasta el 15 de diciembre para liquidar las últimas reservas. Luego la cortina caerá sobre la tienda de granos. Pero no sobre la saga de los Compagnon, puesto que los locales de la plaza Saint-Jean serán vaciados, renovados y reactivados por Quentin, representante de la última generación, que desarrollará una actividad que no tiene nada que ver con granos.

 

Un nuevo compromiso, una nueva historia por escribir…




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