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L’histoire du cochon dans le Sud du Chili

1° lieu de rencontres entre les familles et amis.

2° et aussi préparer la réserve de viande pour l’hiver.

Nous étions invités dans une famille, et ils se disposaient à partager cette cérémonie de tuer et manger le cochon comme ils le font chaque année. Je ne voulais ni voir comment ils le faisaient, ni participer ; je suis partie ailleurs ; certaines personnes préparaient la coriandre fraiche, l’ognon haché en cubes, l’ail, le piment et autres condiments ; ils aiguisaient aussi les couteaux.

Ils lui plantent le couteau dans la gorge, récupèrent le sang, ajoutent l’ognon, la coriandre, etc, etc ; ils tirent parti de tout, préparent le boudin noir. Ils disent que boire une cuiller de sang frais fait grand bien à la santé tant aux adultes qu’aux enfants. C’est ainsi que tous les enfants devaient en boire ; mon fils ne voulait pas ; il est parti en courant dans la cour pour ne pas se faire attraper mais malgré tout en a bu ; certains étaient habitués, d’autres non ; ils disaient ensuite que cela ressemblait à des dents de vampire ; ils partaient se laver la bouche et les dents.

Je me souviens toujours de la mort du cochon ; cela fait de la peine mais reste ironique puisqu’ensuite nous sommes satisfaits de manger cette bonne viande ; et rien ne se perd, tout se consomme ; avec sa peau séchée on fait des cordages et confectionne des instruments de musique.