puno_ en aquellos tiempos


 

1906 08 29

… Puno. Nous sommes arrivés dans cette ville…

Paul Reynier

  

 

SORATA, le 10/09/1906. Mes chers Parents. Ma dernière lettre vous a laissés à PUNO. Nous sommes arrivés dans cette ville, à & heures du soir, mais, étant donné que la distance de la ville au port est assez longue, il faut encore environ 15 minutes, toujours dans le train, pour arriver au bateau.

 

Le train s’avance sur une petite jetée dans le lac, ce qui fait qu’on descend du train ; on traverse sur un pont en planches l’on monte à bord du vapeur qui fait le service du lac Titicaca.

 

 Ce lac, comme celui de Genève, est desservi par une ligne de vapeurs, qui font le trajet entre PUNO et GUYAQUI, deux fois par semaine.

 

Ces vapeurs, de construction anglaise sont très bien aménagés. En bas, une dizaine de cabines, une salle à manger. Sur le pont, la machine, les cabines du Capitaine et des officiers. Les passagers de 2° classe couchent sur le pont.

 

 

Il y a partout de la lumière électrique et, bien que ce ne soit ni "La Tourraine", ni "La Provence", qui font le service entre Le Havre et New-York, c’est, néanmoins très bien ; je vous avoue que je ne m’attendais pas à trouver cela à cette hauteur.

 

 On nous avait donné l’unique cabine à trois lits et je vous assure que nous avons très bien dormi, car nous étions fatigués par douze heures de chemin de fer et, immédiatement, après le repas, nous sommes allés nous coucher.

  

Mon premier soin, le matin au réveil, fût d’aller sur le pont.

 

Brrr ! Quel froid ! Je ne me rappelais plus que nous étions à 4000 mètres d’altitude mais ce froid me fit revenir à la réalité. J’allais donc chercher mon manteau de caoutchouc qui ne fût pas de trop, croyez-moi.

  

Le spectacle que j’avais sous les yeux valait la peine d’affronter froid et vent. Je ne crois pas qu’en Europe, il y en ait de semblable.

 

Devant nous, une imposante chaîne de montagnes recouvertes de neige, avec, à chaque bout, l’ILLIMANI (6682 mètres) et le SORATA, avec tout autour des montagnes moins hautes, à coté desquelles BELLEDONNE disparaitrait….

  

De chaque côté du lac, les premiers contreforts des montagnes sont très bien cultivés ; avec de nombreux villages cachés dans tous les replis du terrain comme mieux pour s’abriter du froid et du vent, le coup d’œil est joli.

 

A certains moments, le cercle de montagnes s’élargit : on se croirait en pleine mer, la terre étant à peine visible. Nous ne nous arrêtons qu’une fois pour prendre deux passagers.

  

Vers 10 heures, grâce au soleil, le temps se radoucit et c’est très agréable de naviguer sur ce lac (aux eaux si froides que, paraît-il, on en revient pas).

 

C’est quand même merveilleux et, la hauteur des montagnes mises à part, on s’imagine être sur le lac de Genève, ainsi que je le dis plus haut. On s’attend presque à entendre des noms comme Vevey, Thonon mais, au contraire, nous entendons Guyaqui.

 

 Nous faisons s’envoler une foule de canards sauvages que le bruit de l’hélice dérange. Certains plongent en catastrophe… pour reparaître plus loin. Ce lac contient beaucoup de poissons excellents, dont nous eûmes la primeur au déjeuner.

  

L’hélice continue à tourner et Guyaqui s’approche. La ville est loin mais il y a un embranchement de chemin de fer jusqu’au bord du lac. Bientôt nous distinguons les habitants, qui viennent voir le bateau, mais, pour atteindre la rive ce n’est pas facile.

 

Sur une longueur de deux à trois cent mètres, le bateau suit le bord d’un chenal, dragué constamment et qui a juste la largeur du bateau.

 

Un faux coup de gouvernail et nous irions nous échouer sur le sable mais le timonier connaît son affaire et "Le Coya" (notre bateau) avance majestueusement pour accoster bientôt à bord du quai. Il est deux heures de l’après-midi.

 

A GUYAQUI, nouvelle visite de la douane, mais moins longue que celle de MOLLENDO.

 

L’employé fait réunir tous les colis des voyageurs, et, parmi eux, en distingue un qu’il fait ouvrir ; nous avons la chance que le sort tombe sur la malle qui était à l’Ile Verte et ne contient que du linge usagé. Une vraie chance… La malle refermée nous embarquons nos bagages dans le train pour y prendre place nous-mêmes et partir à deux heures ½.

 

De GUYAQUI à CHALAPAMPA, la ligne suit une immense plaine où la voie est toute droite. Rien de bien intéressant : quelques villages indiens par ci, par là.

 

On voit aussi quelques colonnes isolées, grossièrement construites, rappelant d’antiques coutumes des Incas et figurant leurs dieux. … Les moindres collines sont couronnées de ces colonnes et pourtant nous ne sommes pas en plein pays Inca.

 

C’est à CUSCO qu’il faut aller pour voir ce qu’était la civilisation Inca (Un voyageur qui revenait de Cusco, nous a dit, - ceci n’ayant aucun rapport avec cela - que les deux hôtels existants n’étaient pas très propres)

 

 


2021 02 10

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… Puno. Llegamos a esta ciudad…

 

 

 

 

SORATA, 10/09/1906. Queridos Padres. Mi última carta los había dejado en PUNO. Llegamos a esta ciudad a las & de la tarde, pero, teniendo en cuenta que la distancia de la ciudad al puerto es bastante larga, son necesarios 15 minutos más, siempre en el tren, para llegar hasta el barco.

 

El tren adelanta sobre un pequeño muelle en el lago, razón por la cual bajamos del tren; atravesamos por un puente de planchas, subimos al vapor que hace el trayecto del lago Titicaca.

 

Este lago, como el de Genève, cuenta con una línea de vapores, que hacen el trayecto entre PUNO y GUYAQUI, dos veces por semana.

 

Estos vapores, de construcción inglesa, están muy bien acondicionados. Abajo, una decena de cabinas, un comedor. Sobre el puente, la máquina, las cabinas del Capitán y de los oficiales. Los pasajeros de 2° clase duermen sobre el puente.

 

Existe luz eléctrica en todas partes y, si bien es cierto que no se puede comparar ni con "La Tourraine", ni con "La Provence", que hacen el servicio entre Le Havre y New-York, se puede decir que, sin embargo, están muy bien; confieso que no me esperaba encontrar ésto a estas alturas.

 

Nos habían dado la única cabina de tres camas y les aseguro que dormimos muy bien, cansados por doce horas de tren e, inmediatamente después de la cena, nos fuimos a acostar.

 

Por la mañana, al despertarme, lo primero que hice fue ir sobre el puente.

 

Brrr! Que frio! No me recordaba que estábamos a 4000 metros de altura, pero este frío me hizo volver a la realidad. Fui a buscar mi abrigo de caucho, que, les aseguro, no estuvo demás.

 

El espectáculo que tenía delante de mi vista valía la pena afrentar el frío y el viento. No creo que en Europa haya uno semejante.

 

Delante de nosotros, una imponente cadena de montañas cubiertas de nieve, con, a cada extremo, el ILLIMANI (6682 metros) y el SORATA, todo rodeado de montañas menos altas, a lado de las cuales BELLEDONE desaparecería…

 

De cada lado del lago, los primeros contrafuertes de las montañas están muy bien cultivados; con numerosos pueblos escondidos en todos los repliegues del terreno como para protegerse mejor del frío y del viento, el punto de vista es bonito.

 

Por momentos el círculo de montañas se hace más ancho: podríamos creernos en pleno mar, la tierra se divisa apenas. Nos detenemos solo una vez, para tomar dos pasajeros.

 

Cerca de las 10 horas, gracias al sol, el tiempo se hace más suave y es muy agradable navegar sobre este lago (de aguas tan frías desde donde, al parecer, no se vuelve).

 

Es en verdad maravilloso, aparte de la altura de las montañas, uno se imagina estar sobre el lago de Genève, tal como ya lo dije. Esperamos casi escuchar nombres como Vevey, Thonon, pero, al contrario escuchamos Guyaqui.

 

Un montón de patos salvajes huyen volando, molestos por el ruido de la hélice. Algunos se sumergen de un golpe… para volver a aparecer más lejos. En este lago hay peces excelentes, que tuvimos la suerte de probar al almuerzo.

 

La hélice sigue girando y Guyaqui se acerca. La ciudad queda lejos pero existe una rama de ferrocarril hasta el borde del lago. Poco después divisamos a los habitantes, que vienen a ver el barco, pero, para alcanzar el borde no es fácil.

  

Sobre un largo de dos a trescientos metros, el barco sigue el borde de un canal, dragado constantemente y que tiene justo el ancho del barco.

 

Una falsa maniobra e iríamos a parar enla arena pero el timonero conoce su oficio  y "El Coya" (nuestro barco) avanza majestuosamente para acostar pronto al borde del muelle. Son las dos de la tarde.

 

En GUYAQUI, nueva visita de la aduana, pero menos larga que la de MOLLENDO.

 

El empleado hace juntar todos los paquetes de los viajeros, y, entre ellos, señala uno que hay que abrir; tenemos suerte y la maleta que debe abrirse es la que estaba en Ile Verte y que solo contiene ropa usada. Una verdadera suerte… Una vez que cierran la maleta embarcamos nuestros bultos en el tren para luego instalarnos nosotros mismos y partir a las dos ½.

 

 De GUYAQUI à CHALAPAMPA, la línea sigue por una inmensa planicie donde la vía es recta. Nada muy interesante: algunos pueblos indios por aquí y por allá.

 

Vemos también algunas columnas aisladas toscamente construidas, que recuerdan antiguas costumbres de los Incas y figuran a sus dioses. Las más mínimas colinas son dominadas por estas columnas y, sin embargo, no estamos totalmente en país Inca.

 

Hay que ir a CUSCO para ver lo que era la civilización Inca (Un viajero de vuelta de Cusco nos dijo - pero esto no tiene nada que ver - que los dos hoteles que existen no están muy limpios)

 

 




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