thibaud (gaude-cousin)_souvenirs d'enfance


 

años 1960/1970

recuerdos

 

Magdalena HERRERA VERA

 

Chillán, Talcahuano, Concepción

 

En esta hoja de papel que está totalmente en blanco, mi cabeza empieza a funcionar y regreso al año 1964…

 

 

Estoy recién llegada a la ciudad de Talcahuano por traslado desde otra localidad llamada Chillán, voy a cursar el último año de enseñanza escolar y he dejado en Chillán el colegio y mis compañeras por 11 años, la pena es grande por esa situación, y desde que supe que eso iba a ocurrir, lloré mucho.

 

Es marzo de 1964, mi padre Víctor Herrera Reyes había averiguado mucho en qué colegio inscribir a sus cuatro hijas (Magdalena, Edith, Edelmira y Victoria) y llega a un sector cercano a una plaza, encuentra una Iglesia Católica y fuera de ella a un joven del sector. Lo aborda, le pregunta por colegio y él lo orienta, llevándolo al lugar físico en donde estaba el establecimiento. En el camino este joven le pregunta por las hijas que desea inscribir, y a qué curso irán. La hija mayor, Magdalena va al último curso, o sea en esa época sexto de humanidades (hoy cuarto medio), Oh ! ! ! sorpresa le dice el joven, si le resulta el trámite será mi compañera de curso. Para hacer más corto el relato, el trámite resultó y todas nos fuimos a estudiar a ese colegio.

 

Primer día de clases: entrada a clases, yo sorprendida… En el curso éramos seis alumnos, el curso más pequeño del colegio e iban a ser los primeros alumnos egresados de ese colegio. Siguen las sorpresas… Tenía como compañeros a cuatro hombres y a una sola mujer, qué impresionante para mí y yo que había dejado en Chillán un curso con más de 30 alumnas. Pasaron la lista y nombraron a todos los alumnos, traté de retener un nombre pero me era muy difícil, era un nombre extraño, no español. Ahora pienso que Dios tenía preparada una sorpresa para mí, con el transcurrir de los días me aprendí su nombre: Jean Pierre Thibaut…, se dan cuenta! ! !

 

Aún me emociono de recordarlo, nos hicimos muy inseparables compañeros, amigos, y trascurrieron dos años de esa gran amistad la que poco a poco se fue transformando en algo más, nos enamoramos perdidamente, el año 1966 nos hicimos pololos como se dice en Chile y después de compartir estudios universitarios, titularnos y trabajar, concretamos ese amor en matrimonio. Fue un 4 de septiembre del año 1971 el día de nuestra boda (hoy, si él estuviera vivo, estaríamos de aniversario y cumpliríamos 41 años de casados)… No me digan lo que están pensando, mi corazón y mis ojos están apretados por el recuerdo.

 

La parte bella, 26 años de matrimonio, 3 hijos, 4 nietos y yo esperando por si algún día volveré a ser así de feliz. 

 

Algo dejé para el final, el joven que orientó a mi padre por el colegio para sus hijas era Jean Pierre Thibaut… Esa era la sorpresa que Dios me preparaba…

 

Concepción, Septiembre 2012

___

 


2016 11 29

 

  

 

G

 

souvenirs

Magdalena HERRERA VERA

 

Chillán, Talcahuano, Concepción

 

Sur cette page de papier totalement blanche, ma tête commence à fonctionner, et je reviens à l'année 1964…

 

Je viens juste d'arriver à Talcahuano, arrivant d'une autre ville, appelée Chillán, je vais entrer dans la dernière année d'enseignement secondaire, et j'ai laissé à Chillán l'école et celles qui étaient mes camarades depuis 11 ans, ma peine est grande, et depuis le moment où j'ai su que cela allait être ainsi, j'ai beaucoup pleuré.

 

En mars 1964, mon père, Victor Herrera Reyes avait longuement cherché dans quel collège inscrire ses quatre filles (Magdalena, Edith, Edelmira et Victoria) et arrive près d'une place, trouve une église Catholique, et devant elle un jeune homme du secteur. Il l'aborde, lui demande où est l'école. Il l'oriente, le conduisant à l'endroit où se trouvait l'établissement. En chemin, le jeune homme l'interroge sur ses

filles, qu'il souhaite inscrire, et sur les classes où elles iraient. Sa fille ainée, Magdalena, va en terminale, à cette époque "sixième d'humanités" (aujourd'hui "quatre et demi"). Oh ! ! ! surprise lui dit le jeune homme, si cela marche, elle sera ma camarade de classe. Pour raccourcir le récit, cela a marché, et nous sommes toutes allées étudier à cette école.

 

Premier jour de classes : entrée en classe, je suis surprise… Dans le cours, nous étions six élèves, la classe la plus petite de l'école, et nous serions les premiers à terminer dans cette école. Les surprises se succèdent… Mes camarades étaient quatre garçons et une seule fille, très impressionnant pour moi qui avait laissé à Chillán un cours avec plus de trente élèves, toutes des filles. On a fait passer la liste et tout les élèves ont été appelés. J'ai essayé de retenir un nom, mais cela m'a été très difficile, c'était un nom étrange, pas espagnol. Maintenant, je pense que Dieu m'avait préparé une surprise, au cours des jours j'ai retenu son nom : Jean Pierre Thibaut… vous vous rendez compte ! !

 

Cela m'émeut encore de m'en souvenir, nous sommes devenus inséparables, amis, et après deux ans d'une si grande amitié, qui s'est peu à peu transformée en quelque chose de plus, nous sommes devenus éperdument amoureux. En 1966, nous avons commencé à nous fréquenter officiellement et, après avoir fait ensemble nos études universitaires, nous avons concrétisé cet amour en nous mariant. Le 4 septembre 1971 fut le jour de notre mariage (aujourd'hui, s'il était vivant, ce serait notre 41ième anniversaire de mariage)… Ne me dites pas ce que vous pensez, mon cœur et mes yeux sont serrés par le souvenir.

 

Le bel aspect des choses : 26 ans de mariage, 3 enfants, 4 petits enfants, et moi en attente de jours meilleurs.

  

J'ai laissé quelque chose pour la fin, le jeune homme qui avait orienté mon père pour l'école de ses filles était  Jean Pierre THIBAUT… là était la surprise que Dieu m'avait préparée.

_____