thibaud (gaude-cousin)_de nos jours


 

2011

ma famille partie au Chili

Marie Louise TOURNOUD

 

Ayant vu sur l’Echo de Proveyzieux le trajet de Jean Pierre SORREL, que mon oncle avait d’ailleurs rencontré plusieurs fois, je me permets de raconter l’histoire de ma famille partie au Chili.

 

Mon grand père maternel Jean-Pierre THIBAUD vivait à Proveyzieux (Pomarey). Il était marchand de bois et de charbon qu’il livrait à Grenoble, place Bérule. A cette époque, l’Isère venait à quai.

 

Mon grand père avait déjà un frère résidant au Chili, qui s’appelait Charles.

 

Un jour mon grand père reçu un courrier de son frère Charles lui demandant, s’il le souhaitait, de lui envoyer un de ces fils en lui expliquant "qu’il lui ferait sa situation" mais qu’il était important que son fils sache bien lire et compter.

 

Le fils de Jean-Pierre qui se prénommait aussi Jean-Pierre était, bien évidemment, mon oncle.

 

Mon oncle qui avait 17 ans parti donc au Chili  en passant par Paris via Le Havre. Nous étions en 1892. Le voyage fut long, un mois environ, car, ne pouvant traverser la Cordillères des Andes, il fallut  passer par le Cap Horn. Malheureusement pendant le temps du voyage, catastrophe, le frère Charles mourut. Celui-ci habitait la ville de Los Angeles au sud de Santiago, la capitale du Chili.

 

A son arrivée à Los Angeles, mon oncle Jean-Pierre fût donc accueilli par sa tante, la veuve de Charles. Jean-Pierre travailla quelques temps dans la tannerie que Charles et son épouse avait créé.

 

Plus tard, sa tante se remaria avec un basque de Bayonne. Ceci permit à mon oncle Jean-Pierre de se libérer un peu du travail dans la tannerie pour aller chasser quelques bêtes afin d’alimenter la tannerie en peaux diverses.

 

Bien plus tard, mon oncle Jean-Pierre fit la connaissance d’un compatriote. Ensemble ils créèrent une nouvelle tannerie. Ce fut la prospérité pour mon oncle Jean-Pierre. Il se maria et eut 8 enfants : Jean-Pierre, Victor, Eugène, René, Raoul, Marie-Louise, décédée jeune, Nelly et Rubens. Ce dernier est un peu plus jeune que moi-même.

 

Un des frères de mon oncle rejoignit celui-ci au Chili. Il avait déjà une fille prénommée Aimée née à Proveyzieux. Il eût au Chili un garçon prénommé Nestor, ce dernier est du même âge que moi

 

.Mon oncle Jean-Pierre avait une grande propriété dans la campagne tout près de Los Angeles, au Chili. Son frère l’aidait dans les tâches quotidiennes

 

En 1913, mon oncle vient voir sa mère à Pomarey. C’est la visite du Tonton d’Amérique qui arrive avec ses présents. Il offre à chacun de mes deux frères un superbe cheval mécanique et des fourrures pour toute la famille. Moi-même je n’étais pas née. Il propose à ma mère de l’argent pour refaire la façade de sa maison. Aujourd’hui c’est la maison de Marthe Tournoud.

 

Malgré les soins apportés par un des ses fils devenu médecin, mon oncle Jean-Pierre mourût en 1940.

 

Puis au fil des ans, les échanges de courrier ont diminué pour disparaître complètement.

 

Aujourd’hui nous n’avons plus de contact avec les enfants et petits enfants du tonton d’Amérique.

 

Souvenirs de Proveyzards partis de leur pays il y a bien longtemps.

 

Mme SURMELY Marie-Louise

 

Proveyzieux, 2 janvier 2011

 

Marie Louise SURMELY est née à Proveyzieux le 12 Février 1915 et décédée à Grenoble le 1er juin 2012.

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2016 12 05

 

 

BB

 

 

mi familia que partió a Chile

Marie Louise TOURNOUD

 

Habiendo leído en el Echo de Proveyzieux sobre el recorrido de Jean Pierre SORREL, a quien mi tío había encontrado varias veces, me permito contar la historia de mi familia que también partió a Chile.

 

Mi abuelo materno, Jean Pierre THIBAUD vivía en Proveyzieux (Pomarey). Era comerciante de madera y carbón, el que vendía en Grenoble, en la plaza Bérule. En esta época, el río Isère llegaba al muelle.

 

Mi abuelo tenía ya un hermano residente en Chile, que se llamaba Charles.

 

Un día mi abuelo recibió una carta de su hermano Charles en la que le pedía, si él estaba de acuerdo, en que le enviara a uno de sus hijos y donde le explicaba que “él se ocuparía de su situación”, pero que era importante que su hijo supiera leer y contar.

 

El hijo de Jean Pierre, que se llamaba también Jean Pierre era por supuesto mi Tío.

 

Mi Tío, que tenía 17 años, partió pues a Chile, pasando por Paris vía Le Havre. Estábamos en 1892. El viaje fue largo, duro casi un mes, pues, no pudiendo atravesar la Cordillera de los Andes, hubo que pasar por el Cabo de Hornos. Desgraciadamente, durante la travesía, acaece una catástrofe, el hermano Charles murió. El vivía en la ciudad de los Ángeles, al Sur de Santiago, la capital de Chile.

 

A su llegada a Los Ángeles, mi Tío Jean Pierre fue acogido por su Tía, la viuda de Charles. Jean Pierre trabajó por algún tiempo en la curtiembre que Charles y su esposa habían creado.

 

Más tarde su tía se volvió a casar con un Vasco de la ciudad de Bayonne. Esta circunstancia permitió a mi Tío Jean Pierre liberarse un poco del trabajo en la curtiembre para ir a cazar algunos animales y así aprovisionar la curtiembre con pieles distintas.

 

Mucho tiempo después mi Tío Jean Pierre conoció a un compatriota ; juntos crearon una nueva curtiembre. Fue la prosperidad para mi Tío Jean Pierre.Se casó y tuvo 8 hijos : Jean-Pierre, Víctor, Eugène, René, Raoul, Marie-Louise (murió joven), Nelly y Rubens. Este último es un poco más joven que yo misma.

 

 

Uno de los hermanos de mi Tío fue a reunirse con él a Chile. Tenía ya una hija llamada Aimée, nacida en Proveyzieux. Tuvo en Chile un hijo llamado Néstor, que tiene la misma edad que yo.

 

Mi tío Jean Pierre tenía en Chile una gran propiedad en el campo cerca de Los Ángeles. Su hermano le ayudaba en los quehaceres diarios.

 

En 1913, mi tío vino a ver a su madre a Pomarey. Es la visita del “Tío de América” que llega con sus regalos. Les ofrece a cada uno de mis dos hermanos un estupendo caballo mecánico, y pieles para toda la familia. Yo misma no había nacido. Le ofrece a mi madre dinero para rehacer la fachada de su casa. Esta casa es actualmente la casa de Marthe TOURNOUD.

 

A pesar de los cuidados prodigados por uno de sus hijos que llegó a ser médico, mi tío Jean Pierre murió en 1940.

 

Después, con el transcurrir de los años, la correspondencia disminuyó, hasta desaparecer completamente.

 

Hoy en día, no tenemos ningún contacto con los hijos y nietos del tío de América.

 

Recuerdos de los de Proveyzieux que partieron de su país hace mucho tiempo

 

Marie Louise SURMELY

 

Proveyzieux, 2 de Enero 2011

  

Marie Louise SURMELY nació en Proveyzieux el 12 de Febrero 1915 y fallecio en Grenoble el 1ero de Junio 2012.

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